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FRANCE Trois professionnels en exploration de lieux abandonnés (URBEX) ont découvert un temple maçonnique, un crâne humain,scalpels et échantillons de peau dans le sous-sol d’une maison à Trébons, dont le propriétaire, un ancien anesthésiste, est décédé depuis deux mois.la propriétaire veut porter plainte (video media fr)

Publié le par 2012nouvelmorguemondial

Trois professionnels en exploration de lieux abandonnés ont découvert un temple maçonnique, un crâne humain, et des ossements dans le sous-sol d’une maison à Trébons, dont le propriétaire, un ancien anesthésiste, est décédé depuis deux mois.

"C’était tellement incroyable, que l’on se serait cru dans une série Netflix." Jo Urbex, célèbre youtubeur avignonnais spécialisé dans l’urbex (exploration de lieux abandonnés) ne s’imaginait pas faire une telle découverte dans les Hautes-Pyrénées. "Avec deux de mes confrères, nous avons décidé d’explorer une maison abandonnée à Trébons samedi soir, repérée sur Google Maps." L’équipe se munit du matériel adéquat : sac à dos, lampes torches, appareils photos… Tous sont prêts à filmer le prochain épisode diffusé dimanche sur leurs chaînes. "Nous sommes arrivés sur place vers 22 heures. La maison en pierre se situe dans un bosquet éloigné du village. Dans le jardin, on a vu qu’il y avait encore beaucoup de matériaux recouverts de mousse, et une grue hors d’usage depuis de nombreuses années." Après une reconnaissance extérieure, les trois hommes repèrent une ouverture dans des moellons, montés pour obstruer la porte d’une tourelle.

"Une fois entrés, nous avons rapidement compris que nous avions affaire à quelque chose de totalement atypique." Après avoir descendu quelques marches menant au sous-sol de l’habitation inachevée, les youtubeurs voient se dessiner d’immenses plafonds voûtés dans l’obscurité sous les faisceaux de leurs lampes. "Il y avait plusieurs salles immenses. Sur la gauche, dans une petite galerie creusée plus profond, nous sommes tombés sur un autel. Il y avait une boîte marron où était inscrite la formule V.I.T.R.I.O.L, (Visita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultam Lapidem / Visite l’Intérieur de la Terre et en Rectifiant tu Trouveras la Pierre Cachée), au-dessus une pancarte "Persévérance et vigilance". Au fond de la pièce, un tombeau en pierre où il y avait des os d’animaux."

Des symboles qui évoquent un cabinet de réflexion, pièce dédiée à la méditation et au rituel initiatique des candidats qui espèrent intégrer la franc-maçonnerie.

Si les trois copains ont déjà eu leur dose d’adrénaline, la suite de la visite va franchement les refroidir.

Un crâne humain et des os

"Dans l’une des salles, il y avait d’autres escaliers qui descendaient plus profond. Là, derrière une porte en bois, nous avons trouvé une immense salle dont le plafond voûté doit au moins atteindre les 10 mètres de hauteur. Au centre, un cercle blanc avec des bougies, des inscriptions aux murs, le compas des maçons et énormément de documents en lien avec la maçonnerie. Des noms, des rituels, l’emplacement d’au moins 200 temples de la sorte en France." Et lorsqu’ils remontent à l’étage du dessus, c’est l’effroi : au milieu des décombres, un crâne humain. "Il y avait plusieurs autres mandibules avec des dents, des fémurs, des vertèbres. Les os n’étaient pas propres. Il restait de la peau dessus, comme s’ils avaient été extraits d’un cercueil. Dans un coin, il y avait des instruments chirurgicaux, un microscope avec les lames couvertes de matière." Selon Jo Urbex, des ossements humains, qui ont poussé l’équipe à contacter la gendarmerie sur-le-champ. "Dans un premier temps, ils ont cru à un canular. Finalement, ils sont venus nombreux, avec la scientifique. Ils ont tout emporté pour l’enquête. Peut-être que les lieux étaient visités. Difficile de savoir."

Le projet maçonnique d’une vie
Si le Parquet de Tarbes confirme la découverte d’ossements, le vice-procureur appelle néanmoins à la prudence. "Rien ne laisse penser pour le moment que les ossements seraient humains. Des analyses sont en cours justement pour vérifier ce point." En outre, difficile d’entendre le propriétaire des lieux puisque l’ancien anesthésiste de la clinique Maille à Tarbes, s’est éteint il y a deux mois, à l’âge de 90 ans. Néanmoins, son appartenance à la maçonnerie était bien connue. "Il n’en parlait pas, mais nous savions qu’il appartenait à une loge écossaise", confie un ancien chirurgien et collègue. "Cette maison, c’était le but de sa vie. Il a employé les compagnons du devoir, et un tailleur de pierre était à résidence. J’y suis allé au milieu des années 70, il commençait la cave. Apparemment, il avait abandonné le chantier il y a une vingtaine d’années." Consultés, les membres du Temple maçonnique de Tarbes savent peu de choses du docteur, excepté qu’ "il était un ancien maçon de Tarbes qui avait bâti son propre temple."

Le rapport des analyses en cours déterminera la suite judiciaire donnée à cette affaire.

Après la découverte d’ossements par trois urbex dans une maison de Trébons, l’héritière du propriétaire des lieux décédé il y a deux mois, assure qu’elle déposera plainte contre toute nouvelle intrusion.

"Je déposerai systématiquement plainte contre toutes les personnes qui s’introduiront illégalement sur ma propriété." Partagée entre colère et tristesse après la découverte d’ossements dans la maison de son père décédé, par trois youtubeurs qui pratiquent l’urbex, Catherine veut prévenir les éventuels curieux qui envisageraient de braver l’interdit. "Les voisins ont été prévenus, et je leur ai demandé de prendre des photos et de contacter la gendarmerie si cela venait à se reproduire." Car depuis de nombreuses années, et surtout depuis l’abandon des travaux, elle passe son temps à murer les portes et fenêtres de la maison régulièrement visitée, voire, vandalisée.

"Mon père a consacré sa vie à bâtir cette maison et s’y est cassé le dos. Il ne venait plus depuis plusieurs années. Si nous avions déposé plainte à chaque fois que quelqu’un s’est introduit par effraction pour voler du matériel et des objets, nous aurions passé toutes nos semaines à la gendarmerie. Ces intrusions sont une atteinte à la vie privée, ainsi qu’un préjudice moral touchant mon travail de deuil" Et de rappeler que même si la maison n’est pas habitée, elle est son bien, et personne n’a le droit d’y pénétrer sans y être autorisé.

Maçonnerie et amalgames
Si elle ne souhaite pas évoquer le fond de l’affaire et préfère attendre les résultats des analyses des ossements, ainsi que les conclusions de l’enquête de gendarmerie en cours, elle regrette néanmoins que certains internautes aient déjà tiré des conclusions hâtives sur la toile.

"Oui mon père était franc-maçon. Ce n’était pas un secret. Ce qui m’attriste, c’est de constater qu’une fois de plus, la méconnaissance des gens sur le sujet aboutit aux fantasmes les plus "clichés". La franc-maçonnerie est une confrérie philosophique humaniste, qui est certes discrète, et restée traditionnelle au niveau des rites. Tout comme lors de messes à l’église, où le curé se tient à sa place, où l’on fait le signe de croix… et cela ne choque personne puisque ce sont des rituels connus de tous."

Éviter de se mettre en danger

Si elle concède que la bâtisse imaginée et construite des mains de son père revêt un caractère atypique, et peut attirer les amateurs de sensations fortes, Catherine demande que les lieux soient enfin respectés. De plus, elle craint qu’un accident ne finisse par se produire. "C’est un chantier qui, par définition reste un endroit dangereux. Lorsque les gens s’introduisent à l’intérieur, ils se mettent en danger. Si un accident venait à se produire dans ma maison, en tant que propriétaire des lieux, je pourrais être tenue pour responsable."

Afin d’éviter que cela ne se produise, Catherine s’est rendue une nouvelle fois sur sa propriété pour condamner tous les accès possibles. "J’en ai assez d’acheter des planches et des clous", conclut-elle.

Violation de domicile, sanctions encourues
Selon l’article 226-4 du Code pénal, le fait de s’introduire dans le domicile d’autrui à l’aide de manœuvres, menaces, voie de fait ou contrainte, hors les cas où la loi le permet, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.La violation de domicile est un délit pénal qui peut conduire son auteur à être jugé devant un tribunal correctionnel.