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Pourquoi BNP Paribas s’allie à Facebook, Twitter, Google et LinkedIn

Publié le par 2012

La banque a signé des accords avec quatre géants du web pour se développer dans le digital au niveau mondial.

La première banque française a sorti l’artillerie lourde en matière de digital. Une alliance avec quatre géants du Web : Google­, Facebook, Twitter et LinkedIn. Ce type de partenariat n’est pas nouveau mais, dans les cas précédents, il ne s’agissait que d’un acteur majeur à la fois. BPCE s’est ainsi allié à Twitter pour le transfert d’argent par simple tweet. L’annonce plus globale de BNP Paribas est symptomatique des changements au sein d’une industrie bancaire qui cherche encore un modèle à l’ère du numérique.

Dans le détail, l’accord avec Google aura pour but de «  renforcer l’accessibilité des services de la banque  », notamment en maîtrisant mieux les formats mobiles. Cet accord vise aussi à améliorer «  la pertinence de ses offres en fonction des attentes des clients ». Le partenariat avec Facebook est sans doute le plus spectaculaire. Il a pour objectif de prolonger l’exemple de certaines filiales, telles que TEB en Turquie, qui propose l’ouverture de comptes sur Facebook. Avec Twitter, BNP Paribas compte mettre l’accent sur l’utilisation des données publiques du réseau social. Quant à Linked­In, il s’agit d’améliorer son offre pour recruter.

«  Une belle opération de communication », relativise un analyste­ du secteur, qui ne voit rien de « structurel » dans ces annonces. D’une manière générale, un partenariat d’une banque­ avec des géants du Web peut ne pas constituer une révolution à court terme. « L e marketing sera peut-être plus intelligent, mais sur le long terme on peut s’attendre à de vrais changements », estime cependant Axel Reinaud, directeur associé au BCG.

Acquérir des compétences

Les banques sont de fait en train de changer de modèle. Jusqu’ici centré sur les produits et les transactions, il est de plus en plus axé sur les clients et les données. Or, justement, «  les géants du Web ont construit leur modèle en se centrant sur les données des clients », explique Axel Reinaud. Les banques cherchent donc à nouer des partenariats pour «  avoir accès à des compétences qui permettront de combler leur retard  », notamment dans l’analyse des données qui peuvent améliorer la connaissance de leurs clients et de leurs non-clients.

De fait, banques et géants du Web ont un intérêt commun à collaborer. D’un côté, «  les banques peuvent acheter à Google ou à Twitter des espaces publicitaires ainsi que des mots-clés pour bénéficier d’un meilleur référencement. De l’autre côté, les banques détiennent des données sur leurs clients, entre autres avec les transactions, qui peuvent améliorer les services de Google et son algorithme », explique Axel Reinaud. Avec les réseaux sociaux, on peut ainsi imaginer pléthore d’applications comme un meilleur contrôle des risques et de la fraude. Un client qui posterait une photo géolocalisée à Paris ne pourrait ainsi plus même temps effectuer un retrait en Thaïlande… à condition qu’il accepte d’être géolocalisé.

http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/021211714969-pourquoi-bnp-paribas-sallie-a-facebook-twitter-google-et-linkedin-1137697.php#