Plus de 15 000 policiers en colère, selon le décompte des organisateurs, ont défilé jeudi 6 mars à Lisbonne contre les coupes dans leurs salaires, avant de manifester devant le Parlement dans un climat tendu, face à leurs collègues en uniforme. Des manifestants sont parvenus à forcer les barrières de sécurité dressées par les forces de l'ordre, occupant brièvement les premières marches d'accès au Parlement.
Selon Rui Costa, porte-parole de la police de Lisbonne, la manifestation s'est soldée par dix blessés parmi les policiers et les manifestants, dont deux ont été hospitalisés, et deux interpellations. Un millier d'agents avaient été déployés pour tenter d'empêcher les débordements qui s'étaient produits lors de la dernière manifestation des policiers en novembre, qui avaient coûté sa place au directeur de la police nationale. Les policiers avaient lancé un ultimatum pour exiger que les protestataires quittent les marches, et les organisateurs avaient lancé un appel au calme.
A l'intérieur du bâtiment, la présidente du Parlement, Assunçao Esteves, a accepté de recevoir une délégation de représentants des forces de l'ordre. Peu avant, les protestataires avaient défilé entre le centre de la capitale et l'Assemblée nationale aux cris de « Gouvernement prends garde, les policiers sont en colère ! ». D'autres ont exprimé leur ras-le-bol sifflets à la bouche ou en entonnant l'hymne national.