"Rajoute 200 euros": les images de l'assaut de Saint-Denis se négocient (video media fr)

"Moi j'ai filmé, moi j'ai fait ton travail. Alors que toi, tu n'as pas les couilles de le faire. Moi, je l'ai fait à 4 heures du matin. Toi, tu l'as pas fait et moi, je l'ai fait", se défend un riverain de Saint-Denis devant les caméras du "Petit Journal". Au passage, il montre fièrement l'argent récolté par la vente de ses vidéos.

Hugo, un journaliste du "Petit Journal" de Canal+, circulait au beau milieu de dizaines de journalistes présents à Saint-Denis hier. "Je n'avais jamais vu autant de caméras", précise-t-il avant de remarquer un groupe de personnes en train de marchander.

"Il a risqué sa vie"
Comme on peut le voir sur une vidéo du "Petit Journal", des riverains de Saint-Denis négocient leurs images avec une journaliste britannique de la BBC.

"Il a risqué sa vie, il a pris de belles vidéos. La cinquième vidéo, elle est fatale. Chaque truc, 200 euros tu vois. On a envoyé au moins quatre vidéos. Y a des gens, ils nous ont proposé 500 euros, on leur a dit non parce qu'on les a envoyées à elle", lâche un intermédiaire. Il ajoute: "Rajoute 200 euros vas-y!".

"Moi, j'ai fait ton travail"
La journaliste britannique accepte le deal. "Je leur ai donné 250 et maintenant je vais leur donner 200 de plus. On a quatre vidéos donc c'est plutôt pas mal", confie-t-elle à l'un de ses collègues.

"Moi j'ai filmé, moi j'ai fait ton travail. Alors que toi, tu n'a pas les couilles de le faire. Moi, je l'ai fait à 4 heures du matin. Tu serais sorti à 4 heures du matin filmer? Tu peux t'en manger une. Toi, tu l'as pas fait et moi, je l'ai fait. Pourquoi je vais me priver de faire de l'argent? Ce sont vos collègues qui m'ont donné ça. Vous, vous n'avez pas d'argent", se défend un riverain, tout en montrant fièrement l'argent récolté par la vente de ses vidéos.

St-Denis : le commerce des vidéos amateurs - Le Petit Journal du 18/11

http://www.7sur7.be/7s7/fr/35522/Attaques-en-serie-a-Paris/article/detail/2529554/2015/11/19/Rajoute-200-euros-les-images-de-l-assaut-de-Saint-Denis-se-negocient.dhtml