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France:Un tir du chasseur de 55 ans finit dans le portail d’une maison son permis de chasse retiré

Publié le par 2012nouvelmorguemondial

Un chasseur de 55 ans a été jugé devant le tribunal de Lisieux (Calvados) pour avoir tiré involontairement dans le portail d’une propriété, à Courtonne-les-deux-Eglises.

Un chasseur de 55 ans comparaît mardi 3 septembre 2019 devant le tribunal de Lisieux (Calvados) pour mise en danger d’autrui. Le 22 février 2019, dans un bois à Courtonne-les-deux-Eglises, l’homme a tiré en direction d’un sanglier.

La balle n’a pas atteint l’animal. En revanche, elle est venue se loger dans le portail d’une propriété.

« Je ne le voyais pas si loin que ça »
En regardant les photos prises par les gendarmes, la présidente du tribunal, Ariane Hemery, explique : 

« Il y avait un très bel impact. Cet accident aurait pu avoir des conséquences dramatiques si une personne s’était trouvée à cet endroit au même moment ».

Selon un témoin, le chasseur était à environ 50 mètres du sanglier. « Je ne le voyais pas si loin que ça » précise-t-il, peu loquace, à la barre.

Titulaire du permis de chasse depuis 35 ans, le quinquagénaire sait pourtant « qu’il ne faut pas tirer vers les habitations ».

« Vous êtes un mauvais chasseur »


Il exprime de timides regrets et tient à garder son permis. « La chasse, c’est son seul loisir. Mon client ne part jamais en vacances » souligne son avocat. Un loisir jugé dangereux par le procureur, Christophe Bogliolo :

« Depuis 10 ans, on recense chaque année, en moyenne, 140 accidents de chasse, dont une quinzaine de mortels. L’an dernier, une vingtaine de blessés ou tués étaient des non chasseurs. Monsieur, vous êtes un mauvais chasseur. Vous pratiquez mal, le loisir le plus dangereux de France ».

Il requiert le retrait du permis de chasse et une interdiction de détenir une arme pendant 4 ans.

Pas d’expertise balistique


L’avocat de la défense regrette l’absence d’expertise balistique dans le dossier. « Au moins, nous aurions pu savoir s’il s’agissait d’une trajectoire directe ou d’un ricochet. Quand on regarde l’angle de tir, il y a un doute ».

Le tribunal a prononcé le retrait du permis de chasse du prévenu pour une durée de deux ans, et la confiscation de son fusil.