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Justice de merde :Un an de prison pour un chasseur d'Annecy qui a tué un joggeur: "Je l'ai pris pour un sanglier"

Publié le par 2012nouvelmorguemondial

C'est un accident de chasse dramatique qui a brisé une famille. Un jeune chasseur a été condamné, vendredi, à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel d'Annecy (Haute-Savoie).

En décembre 2015, un drame s'était noué dans une forêt de Quintal, près d'Annecy. Un couple adepte du trail (course nature) et familier des lieux était en train de courir en direction du sommet du Semnoz. Elle était vêtue d'une tenue de sport aux couleurs vives et lui d'une tenue noire et grise.

Non loin de là, un groupe de chasseurs était en pleine battue et avait décidé de faire une pause au bord d'une route, en posant leurs fusils sur le sol. Quand soudain, un sanglier a surgi de la forêt, traversé la route et continué sur sa lancée de l'autre côté de la route.

Mort sur le coup dans les bras de sa femme
Dans la précipitation, le jeune chasseur de 19 ans avait pris une arme qui appartenait à un autre chasseur, avait couru en direction de l'animal et tiré sur une "masse sombre en contrebas". "Pour moi, c'était un sanglier", a-t-il expliqué. 

Mais horreur : il s'agissait du traileur, un père de famille de 43 ans. Touché à la tête, il était mort sur le coup dans les bras de sa femme. "J’ai tiré dans la précipitation et j’ai mal identifié ma cible", a reconnu à la barre le jeune chasseur.

Retrait définitif du permis de chasse
Plusieurs affaires similaires sont survenues ces dernières années en Occitanie :
un homme de 69 ans a été tué lors d'une partie de chasse près de Montauban l'an dernier ; une femme du même âge a aussi été tuée par accident sur sa propriété par un chasseur en Aveyron l'an dernier.

"Vous aviez présent à l’esprit le fait qu’il pouvait y avoir d’autres personnes que votre groupe sur les lieux ?, a demandé au jeune chasseur de Haute-Savoie le président Pierre Viard. Le jeune homme a baissé la tête : "Non".

Le tribunal l'a condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans. Une peine ferme d'un an donc, inférieure de six mois aux réquisitions du ministère public. Le tribunal lui a, par ailleurs, définitivement retiré son permis de chasse.